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Full Tilt : Alderney exige 300M$ minimum pour toute reprise, Phil Ivey aurait saboté les négociations initiales

Phil Ivey aurait saboté les négociations entre Full Tilt Poker et des repreneurs potentiels peu de temps après Black Friday en les attaquant en justice car les investisseurs qu’il avait présenté aux dirigeants du site juste après sa fermeture par le FBI avaient été rejetés et le site aurait besoin au minimum de 300M$ pour que toute reprise puisse être envisagée par l’Alderney Gambling Control Commission, a déclaré Harry Demetriou dans un long post sur le forum de poker 2+2.

C’est une des nombreuses révélations faites par Demetriou, joueur de poker professionnel proche de la Hendon Mob qui s’en était pris à Full Tilt de manière vocale lors de l’audition de l’AGCC fin juillet à Londres. Jeff Iffrah, un des avocats représentant Full Tilt, est aussi apparu sur une autre discussion du forum et a tenté de répondre aux nombreuses questions de joueurs cherchant à savoir s’ils ont une chance réelle de revoir les fonds se trouvant dans leurs comptes Full Tilt.

Si Iffrah s’est surtout contenté de dire que Full Tit allait être plus proactif au niveau de la communication envers ses ex-clients, à commencer cette semaine, il n’a pas donné de plus amples précisions sur le statut exact des négociations en cours entre Full Tilt et de potentiels investisseurs.

L’avocat, qui a dit qu’il s’exprimait pour Full Tilt dans un rôle non-officiel et qu’il essayait simplement de dire ce qui lui était possible de divulguer et ne représente que les intérêts américains de Full Tilt, a déclaré que le communiqué que Full Tilt était en train de préparer sera en relation aux « efforts entrepris pour trouver un investisseur et le statut actuel de l’investisseur. L’audition (avec l’AGCC prévue au plus tard le 15 septembre) a une chance de se résoudre ou d’être délayée si tout progrès vis-à-vis de cet investisseur peut être démontré ».

Les déclarations de Demetriou sont plus alléchantes, mais il reconnait lui-même que certaines d’entre elles représentent son avis personnel. Il a mis un peu d’eau dans son vin lorsque l’on compare son éruption lors de l’audition AGCC-FTP du 26 juillet, puisque le seul accord qui intéresserait FTP serait « un deal qui assurerait le remboursement de tous les joueurs à travers le monde ».

Il révèle aussi que l’accord potentiel qui s’était profilé juste après Black Friday ne concernait que le marché britannique et quelques autres pays, Full Tilt l’aurait refusé car il n’aurait « pas inclus le remboursement des joueurs américains ».

Suite à ces premières négociations, trois autres investisseurs seraient apparus, un d’entre eux introduit par Phil Ivey. Suite au rejet de l’offre d’Ivey, ce dernier aurait « fait sa prima donna, boudé et attaqué Full Tilt en justice, en gros f****** en l’air FT avec cette action », déclare Demetriou. Ivey aurait perçu une grosse commission si l’accord avait été signé et se préparait à décamper pour PokerStars, ajoute-t-il.

Bizarrement, Demetriou ne mentionne pas les noms de ces investisseurs, référant à un certain SA, MB, qui selon Pokerstrategy pourrait être Matthew Brennan, ancien trader dans la City et fondateur de la société Smartodds et JB, qui serait Jack Binion, le célèbre casinotier américain, et qui aurait fait la meilleure offre « qui aurait sauvé tout le monde ». Il se serait retiré suite à l’éclat de Phil Ivey.

Les négociations auraient aussi été marquées par des « disputes monumentales entre les actionnaires » et « un sorte d’accord aurait été trouvé mais pas finalisé avec le DOJ pour leur amende qui énerverait sérieusement les rivaux (de Full Tilt) s’il devenait public ».

Source : Igaming